Darkest Dungeon: The Board Game
Etes-vous prêt à vous enfoncer dans des donjons sombres ? A affronter des ennemis de plus en plus dangereux ? Pauvre fou, fuyez avant qu’il ne soit trop tard ! Mythic Games s’apprête à lancer son nouveau Kickstarter : Darkest Dungeon: The Board Game et cette fois, il s’attaque à l’adaptation en jeu de plateau avec figurines du jeu vidéo très réputé : Darkest Dungeon.
Du jeu vidéo culte…
Créé par Red Hook Studios en 2016, Darkest Dungeon est un jeu vidéo de type rogue-like, RPG et dungeon crawler à la fois, qui se caractérise par un univers dark fantasy très noir et une grande difficulté. Mythic Games a décidé d’en faire son prochain jeu de plateau en lançant une campagne Kickstarter de financement participatif. Lancement prévu le 20 octobre !
…au jeu de plateau !
Depuis quelques semaines, Mythic Games tease donc son prochain titre pour le plaisir de nos yeux (les figurines sont très impressionnantes) et la soif de notre curiosité. Bien que ce jeu ne nous ait pas encore dévoilé tous ses mystères, nous avons compilé pour vous les infos glanées ci et là.
Darkest Dungeon: The Board Game
Darkest Dungeon: The Board Game sera un jeu inspiré du jeu vidéo sans être une simple retranscription des mécaniques et des fameux combats 2D. Dans cette aventure en effet et contrairement au jeu vidéo, les joueurs se placent du point de vue des héros (et non pas de celui qui les engage), de manière coopérative, à travers une campagne dont l’objectif ultime est de vaincre le boss du Darkest Dungeon (ou Donjon Ténébreux). Y parvenir ne sera pas une simple affaire. En effet, avant de pouvoir entrer dans cette antre du mal, les héros vont devoir d’abord explorer d’autres donjons pour vaincre 3 premiers boss de niveau de plus en plus élevé, et en profiter pour développer leurs personnages et leurs capacités. Un conseil évident à ce stade : arriver bien préparé est indispensable pour avoir une chance de vaincre le seigneur des ténèbres ! Pas question de se relâcher pendant les 9 premières Quêtes (trois de niveau 1, trois de niveau 2 et trois de niveau 3) : vous devez prendre des risques pour gagner un maximum de points d’expérience de manière à être suffisamment fort au moment d’entrer dans le Darkest Dungeon et les deux dernières Quêtes. Le problème ? C’est qu’en prenant des risques, vous risquez de perdre votre personnage et vous n’en avez qu’un nombre limité. La solution ? Bien jouer, faire les bons choix ! Le jeu semble technique et nécessiter une certaine courbe d’apprentissage.
Darkest Dungeon et le gameplay ?
Dans Darkest Dungeon: The Board Game, les joueurs vont donc jouer une succession de quêtes (à chaque fois un donjon à explorer) entrecoupées d’une phase de « hameau », qui est le lieu où les héros peuvent profiter d’un moment de repos et de récupération bien méritée ! C’est également pendant la phase du Hameau qu’ils montent de niveau.
a) L’exploration d’un donjon
Le cœur du jeu est bien évidemment l’exploration d’un donjon. Et le Donjon qu’ils vont explorer dépend de la Quête qui leur est donnée par le Gardien du hameau, leur mystérieux employeur. En début de partie, les joueurs reçoivent deux cartes de Quêtes, et en choisissent une. La Quête est présentée sous la forme d’une petite histoire, puis donne des informations techniques et notamment un résumé des objectifs à accomplir : Éliminer les monstres de certaines salles, explorer au maximum un donjon, ramener des urnes funéraires, etc. La carte de Quête donne également la composition des salles du donjon : salles vides, pièges, trésors, salles de combats, salle obscures, salles de Curio (un objet magique bizarre), etc..
Les joueurs commencent pas « générer » le donjon à explorer en piochant aléatoirement une carte de donjon, puis en mélangeant les pions correspondant aux salles du donjon précisées dans la Quête, puis en les plaçant au hasard face cachée sur la carte du donjon. On voit immédiatement que la rejouabilité sera au rendez-vous, car avec ce système, aucun Donjon ne sera jamais le même, le nombre de combinaisons est gigantesque.
Ensuite, les joueurs doivent constituer une équipe de héros pour oser pénétrer derrière les portes de ce donjon fraîchement créé. Cette équipe restera la même pour toute la campagne, sauf si un héros meurt. Dans ce cas, il est remplacé mais vous n’avez qu’un nombre limité de héros de rechange.
L’équipe est toujours constituée de quatre héros, quelque soit le nombre de joueurs. L’idéal est d’être quatre pour ne jouer qu’un seul personnage. Les héros disponibles sont les mêmes que dans le jeu vidéo : Croisé, Bandit, Hellion, Vestale, Médecin de la Peste, Bouffon, etc. Tous ont des particularités utiles au groupe, mais il faut veiller à trouver un bon équilibre : vous avez besoin d’un « tank », d’un spécialiste des attaques à distance, d’un guérisseur, etc. Chaque héros possède 7 cartes de compétences (de niveau 1 au départ) et vous devez en choisir 3 avant chaque Donjon. Si vous changez une compétence, le gameplay du héros devient totalement différent. Les compétences sont les actions « spéciales » d’un héros : attaques (très souvent), magie, mais aussi Soins, Boosts, etc.
Une fois vos compétences choisies, vous allez emporter des « provisions » dans ce donjon. Cet aspect est géré par des « dés de provision », chaque héros en lance deux, mais le total de ressources ainsi obtenu est mis à disposition de l’équipe toute entière. Chaque face apporte une « provision » pour l’équipe (pansements, nourriture, torche, pelle, potions, plus une face « joker » qui permet de choisir la ressource que l’on veut), soit un total de 8 ressources pour débuter.
Une fois équipée, la fière équipe (pour l’instant !) peut franchir la porte de son premier donjon.
La suite est plus classique pour un Dungeon Crawler, avec une succession d’explorations de salle et d’événements aléatoires (correspondant à ce qui vous arrive dans les couloirs).
Le couloir : pour simuler ce qui arrive à son héros avant d’entrer dans une salle, chaque joueur doit lancer 2 dés d’exploration. Chaque face détermine les événements à gérer : baisse de lumière générant du stress, fringale, piège mécanique, objet magique (Curio) avec effets positifs et négatifs, éboulement… Le plus souvent, les effets négatifs de cette exploration (stress, perte de points de vie, empoisonnement, etc.) peuvent être annulés en dépensant un dé de ressource commun… Mais il n’y en a que 8, et les héros doivent les gérer au mieux. Et là est tout le dilemme autour de la table ;).
Salle : Les héros vont rencontrer de nombreuses salles différentes : des vides, des pièges, des salles de ténèbre, des salles de combat, …. chacune avec sa conséquence !
Une salle vide ? C’est un moment de calme dans toute cette tension ! Rien à craindre, pour vous pouvez automatiquement « nettoyer » cette salle.
Une salle piègée ? Les héros vont subir des dégâts ou du stress, à leur choix !
Une salle obscure ? Le niveau de lumière va baisser avec des conséquences (bonus aux jets critiques pour les héros comme pour les monstres, montée de stress, etc.).
Une salle de Curio ? Vous allez parfois devoir combattre (voir la salle de combat ci-dessous) mais à la fin, vous récupérez dans cette salle un « Curio », un objet magique étrange qui peut vous conférer des bonus (attribut positif, pièces d’or) et aussi des malus (empoisonnement, maladie).
Une salle de combat ? Direction une tuile 3D pour les affronter ! Oui dans Darkest Dungeon: The Board Game finit les combats en 2D du jeu vidéo !
Dans Darkest Dungeon: The Board Game, avant d’entrer dans une salle, les joueurs devront répartir les 4 héros sur 4 postures : offensive, défensive, attaque à distance et soutien. Ces positions auront un impact sur les actions des héros et leur placement dans la salle.
b) Les combats
Lors de chaque combat, les joueurs piochent une salle au hasard (tiens, encore de la rejouabilité !) avec ses règles spéciales (fosse piégée, zones de stress ou de récupération), ses éventuels coffres au trésors, et où est aussi précisé grâce à une icône l’emplacement de départ de chaque héros et chaque monstre en fonction de leur « posture », les quatre positions qu’on retrouve dans le jeu vidéo : Position 1 (posture agressive), Position 2 (défensive), Position 3 (à distance) et Position 4 (soutien). Les ennemis affrontés sont eux aussi piochés au hasard, placés sur la piste des Postures des monstres.
L’initiative est déterminée en utilisant le deck d’initiative, constitué de 4 cartes de héros et de 4 cartes monstres (1 par monstre). Au début d’un round, on pioche une carte d’initiative qui détermine qui des héros ou des monstres va agir : le héros ou le monstre en première posture disponible (offensive > défensive > à distance > appui) est alors activé. Si c’est un héros, il dispose de deux actions (mouvement, utilisation d’une compétence, changement de posture, interaction avec l’environnement). Si c’est un monstre, il agit selon son IA, résumée sur la carte de monstre : cible prioritaire (héros le plus proche, le plus loin, le plus blessé, le plus stressé, etc.), mouvement et attaque en fonction de sa posture.
Les joueurs ont 4 rounds au maximum pour nettoyer la salle (c’est-à-dire éliminer le dernier monstre) avant de passer à la suivante. Il ne faudra pas traîner en chemin, car si vous n’éliminez pas le quatrième monstre à temps, vous êtes expulsé de la salle et devrez tout recommencer !
c) La phase de Hameau
A tout moment, entre deux salles, les joueurs peuvent décider de stopper leur quête, quitter instantanément le donjon pour revenir au hameau, se soigner et profiter des éventuels points d’expérience et pièces d’or récupérés dans le donjon. Le passage au calme du hameau permettra aussi aux joueurs d’acquérir du matériel (nouveaux dés d’exploration, breloques, etc.), de guérir leurs maladies, de retirer des attributs négatifs, de faire évoluer leur personnage (du niveau 1 jusqu’au niveau 3) et améliorer leurs compétences ou en débloquer de nouvelles. Vous n’avez que quelques jours et 1 seule action disponible par jour. Le choix sera cornélien… mais tellement important pour la suite ! N’oubliez pas que le but est d’être le plus fort possible avant d’affronter le terrible Donjon Ténébreux !
d) Le plateau personnage
Chaque personnage a son plateau dédié où l’on retrouve toutes les informations nécessaires : valeur d’esquive (défense), points de vie, déplacement, résistance et immunité, attributs positifs ou négatifs, maladie (malus) et stress. Arrêtons-nous sur le stress. Au cours de ses explorations, l’imprudent héros va générer régulièrement du stress. Quand sa jauge atteint 10 points, il subit une Affliction (ou gagne une Vertu, s’il a beaucoup de chance), qui pourra être soignée au hameau. Mais attention, si sa jauge atteint 20 points au cours d’un même donjon, il mourra d’une crise cardiaque… et dans Darkest Dungeon: The Board Game, la mort est définitive ! Notez qu’on peut aussi perdre son héros s’il descend à zéro point de vie et rate son jet de dé spécial des « portes de la mort » après avoir subi de nouveaux dégâts infligés par un ennemi. Enfin, la troisième façon de perdre un héros est de sombrer dans la folie, ce qui arrive si un héros se retrouve à n’importe quel moment avec quatre Attributs négatifs (ce qui peut arriver plus vite qu’on ne le croit).
Les joueurs devront réussir toute la campagne de 11 Quêtes avec un nombre limité de héros (de 6 à 8 au maximum). Tâche ardue !
Que dire de Darkest Dungeon ?
Il est toujours difficile de se faire un avis complet avant même le début d’une campagne de financement. Mais ce qu’on peut affirmer d’ores et déjà, c’est que le matériel et les figurines en particulier s’annoncent magnifiques. Bien que d’une échelle classique de 35 mm, la sculpture est très respectueuse du design artistique du jeu de vidéo. Les peintures de Seb Lavigne et de ses confrères sont aussi juste splendides ! A regarder sans modération !
Au niveau du gameplay, bien que celui-ci évoluera certainement encore jusqu’à la livraison, on ressent indéniablement cette impression de respect fidèle de la licence (lumière, stress, position des héros, ….) mais en ajoutant les nouveautés nécessaires pour un jeu de plateau (combat en 3D notamment). Côté rejouabilité, les nombreuses générations aléatoires (quêtes, mise en place des donjons, ….) et le nombre important de variables de jeu (stress, maladies, attributs positifs et négatifs, curios, breloques, provisions, compétences, expérience, pièces d’or…) semblent indiquer que cette rejouabilité devrait être au rendez-vous. A suivre avec intérêt !
D’ailleurs pour suivre, le groupe facebook du jeu, animé par le grand et infatigable David, est une mine d’or : informations, sondages, votes, vidéos, posts,.. !
A très vite… dans de sombres couloirs !
Darkest Dungeon: The Board Game sera lancé sur Kickstarter le 20 Octobre, cliquez sur ce lien pour ne pas rater le lancement !