Dominant Species : Marine

Dominez les mers ! Dans Dominant Species : Marine, incarnez une des 4 grandes classes animales du monde aquatique il y a plus de 60 millions d’années et apprenez à survivre avant la chute d’une astéroïde qui bouleversera la face du monde ….

Dominant Species : Marine est une adaptation de Dominant Species dans une version revisitée et nautique ! Il s’agit d’un jeu de 2 à 4 joueurs édité par Phalanx Games, mêlant placement, développement personnel, anticipation, planification et survie !

Cet article a été rédigé avec un exemplaire du jeu envoyé par l’éditeur. Mon avis reste cependant parfaitement indépendant.

Manuel de survie avant impact !

Dans Dominant Species : Marine, les joueurs incarnent une des 4 grandes classes animales du monde aquatique : reptiles, poissons, céphalopodes ou crustacés. Une bonne révision de nos cours de sciences et vie de la terre ! Tout se beau monde vit dans une harmonie toute relative mais les changements climatiques et événements en tout genre vont obliger chacun à s’adapter avant la chute d’un astéroïde sur la terre … Le fragile équilibre de l’écosystème risque d’être remis en cause et il faudra tout faire pour survivre et dominer le monde animal.

Dominant Species : Marine

Pour débuter, chaque joueur récupère un plateau animal et les cubes associés : des cylindres d’actions et des cubes pool génétique (selon le nombre de joueurs). Le plateau central regroupe toutes les informations pour jouer : un grand espace pour la programmation des actions et une vaste zone où seront placées les tuiles terrains. Au début de la partie, les joueurs placent 15 tuiles terrains : 5 tuiles terre, 5 tuiles océans et 5 tuiles de chaque type de terrain dont la tuile Récif au centre du plateau, point de départ de l’aventure. Les espèces des joueurs débutent toutes sur cette tuile centrale (3 cubes du pool génétique / joueur). Aux intersections de cette tuile, sont placés des jetons éléments (algue, vers, plancton, éponge, gastéropodes et soleil), éléments indispensables à la survie des espèces. Enfin, chaque joueur choisit, parmi 3 cartes tirées au hasard, une carte Trait, caractéristique unique de son espèce.

Dominant Species : Marine se déroule en une série de tours au cours desquels chaque joueur joue une action, jusqu’au déclenchement de la fin de partie.

Dans l’ordre du tour, déterminé par la chaîne alimentaire, chaque joueur joue une action avec un de ses cylindres action ou décide de récupérer tous ses cylindres précédemment joués. Pour jouer une action, il suffit de placer un de ses cylindres d’action sur un des emplacements libres sur le plateau de jeu. Attention, un cylindre action doit toujours être placé sur une case action située après les cylindres action de sa couleur déjà joués (de haut en bas et de gauche à droite) ! En d’autres termes, on va jouer nos cylindres action de haut en bas sur le tableau d’actions jusqu’à devoir/décider de récupérer nos cylindres action. Il y a 12 actions disponibles (sans parler de l’action de récupération de ses cylindres) avec plusieurs emplacements disponibles.

Après avoir placé son cylindre action, l’action est résolue immédiatement :

  • Abondance (3 emplacements) : le joueur place un des éléments présents dans la ligne sur un coin d’une des tuiles présentes sur le plateau de jeu ;
Dominant Species : Marine
  • Autotrophie (2 emplacements) : le joueur retire un élément présent sur un coin d’une tuile du plateau de jeu recouverte par un Évent hydrothermal. L’élément choisi doit correspondre à un des éléments présents actuellement dans la ligne d’action. Il peut, sinon, échanger un élément présent dans la ligne d’action avec un élément sur un coin d’une tuile du plateau de jeu recouverte par un Évent hydrothermal ;
Dominant Species : Marine
  • Raréfaction (1 emplacement) : le joueur choisit un élément sur le plateau de jeu identique à un présent dans la ligne d’action et le remet dans le sac de pioche ;
  • Adaptation (3 emplacements) : le joueur choisit un des 4 éléments présents et le place sur son plateau joueur. Son espèce s’acclimate et pourra profiter de ces nouveaux éléments pour survivre ou dominer sur le plateau central ;
  • Régression (2 emplacements) : le joueur place un de ses cubes de son pool génétique dans la ligne d’action. Placer un cube ici permet de se prémunir de devoir retirer un des éléments de son plateau joueur lors de certains événements ;
  • Spéciation (5 emplacements) : le joueur peut placer des cubes de son pool génétique sur les tuiles du terrain central adjacentes à l’élément correspondant choisi dans la ligne d’action. Le nombre de cubes placés dépend du type de tuile du terrain central. Le joueur peut ainsi étendre son espèce ;

  • Expansion (3 emplacements) : le joueur choisit une tuile terrain de la pioche et la place sur le terrain central. Il peut y placer à son coin un des éléments présents dans la ligne action. Il gagne des PV selon le nombre de tuiles adjacentes identiques à la nouvelle tuile. Enfin, dans l’ordre de la chaîne alimentaire, tous les joueurs peuvent déplacer des cubes génétiques adjacents sur la nouvelle tuile s’ils souhaitent ;
  • Tectonique (2 emplacements) : le joueur place une tuile Event sur une tuile en bordure du plateau central et gagne des PV selon le nombre de tuiles Event adjacentes. Les espèces génétiques présentes sur la tuile sont rendues à leur propriétaire, seul le joueur ayant déclenché l’action peut y placer un cube de son pool génétique ;
  • Migration (4 emplacements) : le joueur peut déplacer autant de cubes génétiques de son espèce sur la plateau que la valeur de l’emplacement de la case action choise ;
  • Compétition (4 emplacements) : le joueur peut éliminer des espèces génétiques adverses sur une tuile du plateau central identique à la case de l’action choisie et où il est présent ;
  • Évolution (5 emplacements) : cette action se déroule en 2 parties. Tout d’abord, le joueur choisit une tuile du plateau central correspondant au type de la case action choisie. Les joueurs marquent des PV selon la majorité s’y trouvant. Ensuite, si le joueur  a une cube de son espèce (pool génétique) présent sur la dite tuile et qu’il est proliférant (c’est à dire qu’il y a un élément dans un des coins de la tuile identique à un élément de son plateau individuel), il doit choisir une carte Évolution et la résoudre (gain de PV, élimination d’espèce, modification des éléments, …) ;
  • Domination (1 à 3 emplacements selon le nombre de joueurs) : le joueur marque des PV selon les éléments sur son plateau individuel et les tuiles occupées du plateau central. Il peut ainsi prendre le contrôle d’un pion spécial associé à l’élément si les points gagnés dépassent la valeur de ce pion.

En lieu et place de jouer une action, un joueur peut récupérer ses pions action du tableau. Ensuite, le pion animal du joueur est décalé sur la droite du tableau de la chaîne alimentaire. Si tous les pions des joueurs ont été décalés, la manche se termine et un événement Ensemencement est déclenché :

  • tous les éléments sont retirés autour de 3 tuiles Event du plateau central
  • l’action Régression est activée : tous les joueurs sans cube dans la zone d’action perdent des éléments de leur plateau individuel
  • les éléments de la section Adaptation glissent vers la section Régression, de même pour la section Autotrophie vers Raréfaction et Abondance vers Autotrophie
  • les éléments des sections Déplétion, Spéciation et Expansion sont défaussés
  • de nouveaux éléments sont piochés pour les sections Abondance, Adaptation, Spéciation et Expansion
  • les marqueurs terrains du tableau action sont remplacés au hasard
  • les marqueurs des joueurs de la chaîne alimentaire sont déplacés à gauche.

La partie continue ensuite normalement avec une nouvelle manche. La fin de partie est déclenchée quand un joueur choisit la carte Évolution « Astéroïde ». Dans ce cas, les joueurs finissent la manche en cours et s’arrêtent avant le prochain événement Ensemencement. Une dernière fois les joueurs marquent des PV pour chacune des tuiles du plateau central et pour le contrôle des pions spéciaux. Ils réalisent un dernier événement Extinction puis Survie. Le joueur avec le plus de PV remporte la partie.

L’avis du Meeple Reporter

Dominant Species : Marine est une déclinaison de Dominant Species dans une version revisitée, plus rapide et nerveuse. Une jolie façon de (re) découvrir le titre !

Jouer à Dominant Species : Marine, c’est s’embarquer dans une aventure longue et complexe. Les règles ne sont pas très compliquées et restent abordables mais nécessitent de s’y plonger à tête reposée. La planification des actions relève de la haute stratégie : 12 actions disponibles mais un choix des possibles qui se réduit de tour en tour, chaque nouvelle action devant être choisie parmi celles après déjà jouées. Allez vite sur une action de bas de tableau pour s’en assurer la place est une possibilité mais les choix futurs seront réduits, il faudra alors peut être passer par une action de récupération et laisser un tour aux autres joueurs sans véritablement agir. Les choix sont compliqués et nécessitent une bonne planification pour espérer survivre et ne pas voir ses cubes génétiques disparaître, tout en faisant les bons calculs de PV ! Les premières parties peuvent paraître ardues et longues et demander un petit temps d’adaptation. Au début, on se retrouve vite perdu : que faire, quelle piste privilégier ? La survie n’est pas une science exacte avec des règles immuables. Cela implique qu’il faudra du temps pour maîtriser Dominant Species : Marine, avec une belle courbe d’apprentissage pour un plaisir toujours plus grand. Il faudra être prêt à jouer plusieurs parties avant d’en maîtriser tous les rouages !

Mais quelles différences avec Dominant Species ? Elles ne sont pas anodines !

  • les actions sont entreprises immédiatement lorsqu’un pion action est placé au lieu d’attendre que tous les pions soient sur le plateau pour les exécuter. Cela donne aux joueurs un peu plus de flexibilité dans leur stratégie et n’augmente pas le temps de jeu lorsque des pions supplémentaires sont acquis par les joueurs. Il n’est donc plus nécessaire de planifier un tour entier à l’avance ;
  • la notion de domination par tuile n’existe plus et n’est plus « compétitive » avec les autres joueurs. Dans cette version, vous vérifiez la domination de chaque type d’élément sur toute la terre, et le fait que vous dominiez ou non un type d’élément est indépendant du fait qu’un ou plusieurs adversaires le dominent également. La domination d’un élément est le moyen d’acquérir – et d’essayer de maintenir – le contrôle des pions spéciaux ;
  • les animaux n’ont plus de capacités spéciales par défaut. Désormais, vous choisissez parmi 3 cartes Trait lors de la mise en place (dix-huit capacités uniques) ;
  • acquérir des pions spéciaux par la domination donne au joueur une grande flexibilité dans la planification et l’exécution de sa stratégie. Les pions spéciaux peuvent « heurter » un pion de base de l’adversaire afin d’entreprendre une action qui serait autrement bloquée. Ils peuvent être placés n’importe où sur l’écran d’action (où les pions de base doivent être placés uniquement dans l’ordre de haut en bas). Il existe des espaces d’action plus puissants où seul un pion spécial peut être placé. Et à la fin de la partie, chaque pion spécial rapporte à son propriétaire des PV en fonction de sa valeur de dominance la plus élevée.

Côté matériel, la boîte est remplie et lourde ! Un grand plateau, des tuiles, des plateaux individuels, des cartes mais surtout des cubes/cylindres en bois pour 4 joueurs ! Le travail est réussi avec une mention toute particulière pour les meeples en forme d’animaux !

Enfin, ce type de jeu expert nécessite une bonne lisibilité pour aider et accompagner les joueurs. Les joueurs disposent d’une grande carte d’aide de jeu, aide indispensable, mais surtout le plateau de jeu est particulièrement bien conçu pour guider les joueurs, aussi bien lors de la mise en place que lors des phases de jeu. La mise en place de départ des tuiles est indiquée sur le plateau, ainsi que les cubes de chaque espèce et domination. Du côté des actions, tous les mouvements de jetons éléments en fin de manche sont indiqués, ce qui, en plus de fluidifier les tours, permet aux joueurs de mieux anticiper les prochains tours et les conséquences des différentes actions. Cela dans le but de mieux planifier leurs actions pour survivre, se déplacer ou contester des domination. Le travail soigné de développement aide grandement au jeu et à la bonne compréhension des mécaniques.

Dominant Species : Marine profite de l’expérience de son grand frère pour offrir une version encore plus aboutie et offre un jeu exigeant avec une réelle profondeur de jeu. La survie est une histoire d’expert mais accessible à tous avec de l’entraînement !

Fiche Technique

✍️ Auteur : Chad Jensen

🏗️ Editeur VF : Phalanx

🎲 Nombre de joueurs : 2 à 4 joueurs

🕰️ Durée de partie : 180 min

💰 Prix moyen constaté : 70 euros

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Image de Philibert
Dé calé

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