Radlands

Une ère post-apocalyptique. Des clans qui s’affrontent. De l’eau devenue une ressource rare et convoitée. Bienvenu dans Radlands où les clans se battent pour leur survie et tentent de détruire les camps de base adverses. Dans cet environnement devenu hostile, ne plus avoir de campement est synonyme de mort assurée. Le combat sera sans pitié …

Radlands est un jeu d’affrontement à base de cartes pour 2 joueurs. Localisé par les Lucky Duck Games, aussi bien en version deluxe que normale, il offre un jeu nerveux et rapide à jouer où gestion et timing seront au cœur du succès.

Cet article a été rédigé avec un exemplaire du jeu envoyé par l’éditeur. Mon avis reste cependant parfaitement indépendant et sans lien avec l’éditeur.

L’eau c’est la vie !

Dans Radlands, deux joueurs s’affrontent pour détruire les 3 camps adverses. Dans des terres désolées, l’eau sera la clé de la victoire. Unique ressource du jeu, l’eau sert pour jouer ses cartes, déclencher des événements ou utiliser les capacités spéciales de ses cartes. Tout en attaquant son adversaire, il faudra protéger ses arrières et défendre ses 3 camps de base pour assurer la survie du clan.

Pour débuter, chaque joueur place devant lui ses 3 cartes de camps. Celles-ci peuvent être tirées au hasard ou être prises au choix des joueurs, chaque camp a une capacité unique. Puis, les joueurs piochent autant de cartes que la somme des nombres présent sur leurs cartes camp. Dans Radlands, la pioche est unique et est partagée entre les joueurs. Elle regroupe des cartes événements et personnages qui seront utilisées par les joueurs pour se défendre et attaquer leur adversaire.

Radlands se termine sur la victoire de l’un ou de l’autre des joueurs. A son tour de jeu, un joueur réalise 3 phases :

• Phase événement
• Phase Réapprovisionnement
• Phase d’Actions

1. Phase événement

Chaque joueur a une file d’événements dans sa zone de jeu, constituée de 3 emplacements, où il joue ses cartes événements au cours de la partie. A son tour de jeu, le joueur déclenche l’effet de l’événement situé dans le dernier emplacement (s’il y en a un) et fait avancer d’une case les autres événements précédemment joués.

2. Phase Réapprovisionnement

Ensuite, le joueur récupère 3 jetons Eau (ressource du jeu) qu’il va devoir utiliser dans la 3^ème phase de son tour. Les jetons Eau ne peuvent pas être conservés d’un tour à l’autre.

3. Phase d’Actions

Le joueur termine son tour en réalisant autant d’actions et dans l’ordre de son choix :

• Piocher une carte ;
• Jouer une carte ;
• Gaspiller une carte ;
• Utiliser une capacité ;
• Prendre le château d’eau.

• Piocher une carte : le joueur pioche une carte et dépense 2 jetons Eau.

• Gaspiller une carte : le joueur défausse une carte en main et gagne un effet représenté sur la carte (dégâts, piocher, recruter des personnages, gagner de l’eau supplémentaire, …).

• Prendre le Château d’eau : chaque joueur a une carte Château d’eau. En dépensant 1 jeton Eau, un joueur peut récupérer sa carte en main. Elle peut être conservée en main pour être gaspiller dans les tours suivants pour gagner 1 jeton Eau supplémentaire.

• Jouer une carte : le joueur peut jouer n’importe quelle carte de sa main pour la placer dans sa zone de jeu. Chaque carte a un coût en eau pour son déploiement. Si c’est une carte personnage, elle doit être placée devant un de ses 3 camps (avec au maximum 2 cartes devant chaque camp) ; si c’est un événement, il doit être placé dans la file événement du joueur.

• Utiliser une capacité : les cartes personnages et camps ont des capacités à déclencher (attaque, …). Elles ne peuvent pas être utilisées durant le tour où elles sont jouées. Le joueur doit dépenser autant de ressources Eau qu’indiquées pour déclencher l’effet de la carte. Chaque capacité ne peut être utilisée qu’une fois par tour.

Quand un joueur déclenche une attaque avec un événement ou une de ses cartes personnage ou camp, il peut infliger des dégâts aux personnages ou aux camps adversaires. Chaque carte (sauf capacité spéciale) a 2 points de vie et doit donc subir des dégâts deux fois pour être défaussée. Une carte ne peut être attaquée et subir des dégâts uniquement si aucune autre carte n’est devant elle dans sa file. Si un joueur perd son 3^ème camp, il perd immédiatement la partie.

L’avis du Meeple Reporter

Derrière une apparente simplicité d’accès et une facilité de prise en main, se cache un jeu mêlant gestion et timing. La victoire ne sera pas simple à obtenir et il faudra faire preuve d’une fine stratégie pour y parvenir !

Radlands se prend en main très rapidement. Les règles s’expliquent en quelques minutes et la carte de rappel de la signification des symboles permet de se les remémorer en un coup d’œil. La mise en place est, elle aussi, très rapide, surtout que les joueurs partagent les mêmes cartes (pas de deck séparé ni à préparer). Le tapis, de la version deluxe, offre une mise en place encore plus rapide avec tous les emplacements indiqués. Une fois mise en place, passés les premiers tours de découvertes et de prises en main, les joueurs se plongent rapidement dans la partie. On joue ses cartes, on pioche, on attaque, on planifie : les tours s’enchaînent !

C’est une fois lancé que Radlands dévoile son intérêt et sa profondeur tactique. Les effets des cartes sont très variés, du gain de ressources aux attaques en passant par des récupérations de cartes, il faut astucieusement les combiner. Il ne faut pas négliger et oublier de défendre ses 3 camps, au risque de voir se voir coiffer la victoire au poteau. C’est une histoire d’équilibre, d’attaque/défense. L’eau est au centre du jeu. Véritable ressource touche à tout, elle permet aussi bien de recruter des cartes, de déclencher des événements ou des capacités. Sa gestion est donc primordiale et son utilisation devra être faite sous le signe de la sagesse. Une attaque portée contre l’adversaire devra se préparer pour bénéficier d’assez d’eau pour déclencher ses coups. Le timing est important pour réussir à percer les lignes de défenses adverses jusqu’au 3 camps, seuls objectifs réels. L’effet d’une carte ne pourra pas être déclenché au même tour que la carte est jouée. Timing, toujours timing ! De plus, les événements avec leurs effets puissants doivent s’anticiper. Ils se déclenchent 2 à 3 tours après avoir été joués et prennent du temps pour porter leur fruit. Mais, il faut rester vigilant aux personnages et événements déployés par son adversaire, pour, si besoin, les blesser/détruire avant qu’ils ne déclenchent leurs effets dévastateurs. L’absence d’une limite de main laisse l’opportunité de détenir les cartes nécessaires à sa stratégie et de déclencher des combos.

En plus de ces aspects de gestion (de main et de ressources), de timing et de stratégie, Radlands est aussi un jeu de placement. Les cartes « en avant » des colonnes sont les plus exposées et sont les premières à être détruite (sauf capacités spéciales … ce qui renvoit à l’aspect stratégique du jeu). Il faut donc bien placer ses cartes pour protéger celles au cœur de sa tactique avec les capacités les plus puissantes et être prêt à les protéger.

Enfin, avec ses 34 cartes de camps différentes, les parties s’enchaînent sans être identiques. Les joueurs peuvent facilement renouveler leurs parties et stratégies grâce à cette grande diversité.

Bien sûr, Radlands conserve une petite part de hasard dans la pioche obligeant les joueurs à s’adapter. Il ne faudra pas hésiter à conserver suffisamment de cartes en main pour réagir rapidement en cas de coup dur ou de mauvaise passe. La durée des parties (30 min) permet d’atténuer une éventuelle frustration en relançant immédiatement une partie. D’un autre côté, la pioche unique permet aux joueurs les plus attentifs de deviner la main de cartes de l’adversaire au fur et à mesure de la partie afin de mieux anticiper.

Radlands est un jeu rapide, nerveux, qui se laisse prendre en main rapidement et facilement pour des parties pleines de tensions. Mis en avant par une direction artistique unique, rappelant indéniablement l’univers de Mad Max, qu’on apprécie ou non, l’univers post-apocalyptique ressort au premier regard. Les plus amoureux du titre pourront se tourner vers la version deluxe : cartes en PVC, tapis de jeu, ressources en bakelite, tout pour un plaisir de jeu maximum ! Radlands se laisse découvrir, sans que l’intérêt en soit réduit, aussi bien en jeu d’affrontement occasionnel rapide qu’en partie plus tactique avec des joueurs chevronnés dont aucune carte n’est inconnue. Un petit jeu malin à conserver en permanence sous sa main !

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Fiche Technique

✍️ Auteur : Daniel Piechnick

✍️ Illustrateurs : Lina Cossette, Manny Trembley & Damien Mammoliti

🏗️ Editeur VF : Lucky Duck Games

🎲 Nombre de joueurs : 2 joueurs

🕰️ Durée de partie : 30 min

💰 Prix moyen constaté : 23,90 euros

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